Les événements sanitaires récents et le mode de vie moderne favorise un changement rapide des pratiques de santé. Les pratiques de santé naturelles modernes et anciennes ainsi que l’herboristerie n’ont jamais été aussi pertinentes et demandées qu’aujourdhui.
Les grandes traditions les plus raffinées telles la médecine Ayurvédique et la médecine traditionnelle Chinoise continuent de valider leurs savoir-faire anciens dans la pratique quotidienne et par un nombre impressionnant d’études scientifiques de degrés de preuves variés : in vitro, in vivo, études cliniques, en double aveugle avec contrôle placebo, méta-études, qui sont réalisées en permanence de par le monde.
Tous les jours sont confirmées les vertus et efficacité des plantes et formules venant des pratiques anciennes. A elles seules la Chine et l’Inde réalisent la grande majorité de ce travail de recherche.
La préservation de leur patrimoine millénaire et le développement de l’efficacité de ces pratiques sont des motivations importantes pour les nations héritières de ces traditions. Dans ces 2 cas, les médecines ancestrales sont intégrées au système de santé moderne dans les hôpitaux, les cliniques privées et utilisées seules en première intention par plus de 80% de la population mondiale (chiffre OMS).
Notre terre est peuplée d’environ 400000 espèces de plantes, parmi lesquelles plus de 30000 (certaines sources annoncent 70000) ont été recensées comme utilisées médicinalement avec 10000 le plus couramment utilisées dans les différentes régions du monde. Seulement 4500 apparaissent régulièrement dans des études, démontrant la nécessité d’un énorme effort de recherche à fournir pour évaluer et tester le reste du monde végétal.
Sur les quelques 20000 médicaments allopathiques approuvés par l’OMS dans le monde de la médecine moderne, un fait presque choquant et très peu connu est que seules une poignée de molécules ont été purement inventées par l’homme sans lien avec les molécules de plantes et composés naturels ou animaux. Elles sont présentes dans le tamiflu, prozac, remdesivir, le bleu de méthylène et quelques autres, dont certaines sont toxiques et d’autres peu ou pas utilisées.
Toutes les autres molécules de la médecine conventionnelle moderne sont des extractions ou des synthèses de molécules de plantes et de champignons (copies conformes ou légèrement modifiées faites en laboratoire), et quelques-unes venant de minéraux, ou de phénomènes naturels de fermentation ou de décomposition telles que la pénicilline et la nitroglycérine. Cependant, la littérature scientifique et la presse médicale tendent couramment à laisser penser que les plantes ne sont à l'origine que de quelques médicaments.
Le développement fulgurant de la médecine moderne pendant ses 150 ans d’existence, a permis des prouesses quasiment miraculeuses dans certaines spécialités telles que l’hygiène, la médecine d’urgence, l’anesthésie/réanimation, l’obstétrique, la chirurgie et ses « sur-spécialités » comme la reconstruction, la neuro, cardio et microchirurgie notamment qui ont atteint des sommets de précision.
Pourtant, la compréhension des fonctions subtiles du vivant, le développement de pratiques simples de prévention, bon marché, non intrusives et sans effets secondaires montre ses limites. En effet, le traitement des maladies dites complexes, chroniques et dégénératives, semble rester hors de portée de la médecine moderne pour la plupart des cas.
Peut-être que ces succès récents ont fait l’effet d’une barrière à l’intégration de cette médecine moderne au corps plus large de connaissances millénaires, à la reconnaissance de chacune de ses influences et a conduit ses promoteurs à une sorte de sentiment de toute puissance et d’irrévérence face la complexité et la subtilité du vivant.
Le contexte exposé précédemment, laisse à penser que le potentiel de développement basé sur presque 350 000 plantes non encore explorées et des dizaines de milliers de gestes holistiques des pratiques ancestrales, intégrés aux apports importants de la jeune médecine moderne, représentent pourtant la voie la plus riche et la plus prometteuse pour le développement des soins dans le futur.
Finalement, une médecine intégrative se développe. Elle est guidée par la compréhension holistique apportée par les grandes traditions, qui permettent de redescendre l’arbre étiologique vers les racines de la maladie de manière cohérente.
En effet, les constitutions, l’hygiène de vie, la qualité du métabolisme, le flot de l’énergie, et le psychisme, sont des prismes puissants facilement exploitables pour remédier de manière fine et pertinente. Dans cette nouvelle approche, les outils peuvent aussi bien venir de la tradition que de la médecine technologique quand nécessaire. Nul besoin de préciser que l’herboristerie et son énorme réservoir de plantes notamment sous forme de totum et de savoir-faire a un rôle important à jouer dans cette évolution des soins.
Ainsi, la médecine moderne pourrait prendre ou reprendre sa place sur la tapisserie plurimillénaire des soins et des médecines du monde sans accroc et sans ce vide inconfortable autour d’elle qui pour le moment ressemble encore à une déchirure.
Références :
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