Les origines de l'utilisation des plantes pour des besoins de santé remontent à la nuit des temps. Les premiers écrits relatant l'utilisation de plusieurs centaines de plantes et de formulations datent d'environ 4 500 ans chez les Sumériens, 3 500 ans chez les Égyptiens qui décrivent déjà l'utilisation de 850 plantes.
Les Indiens avec la médecine Ayurvédique et les Chinois avec la médecine traditionnelle chinoise archivent également leurs découvertes et pratiques depuis des périodes presque aussi reculées.
Ces archives ne donnent évidemment pas d'indication concernant l'ancienneté des pratiques transmises oralement avant ces premiers écrits, mais nous pouvons sans risque supposer qu’au moins plusieurs milliers d'années supplémentaires d'essais et d'erreurs ont été nécessaires pour comprendre et mettre en œuvre les vertus et les bienfaits de certaines plantes pour notre santé et notre nutrition.
Il est très certain que toutes les cultures ont développé une tradition basée sur les plantes de leur région. L'OMS reconnaît d'ailleurs que 88% des pays utilisent toujours les plantes et les savoir-faire traditionnels en première intention.
Certaines traditions, telles que la médecine ayurvédique et la médecine traditionnelle chinoise, se sont développées en des systèmes éminemment complexes et sophistiqués comprenant des méthodes subtiles de diagnostic, l'étude de l'influence des modes de vie et d'hygiène, la nutrition, des théories de l'énergie vitale, des théories sur les constitutions physiques et émotionnelles, des conceptions cosmogoniques, phylogéniques et des pratiques spirituelles pour améliorer la santé et la croissance.
Le développement de ces savoirs est sans fin et sans cesse renouvelé et raffiné au fil du temps, au gré des évolutions sociales, des grandes routes commerciales et des empires qui se font et se défont. Ces influences vont toujours dans plusieurs directions et dans les deux sens et sont en fait des échanges.
Un exemple récent de ce phénomène est l'extraordinaire vitalité de l'herboristerie nord-américaine d’aujourd’hui qui était brièvement tombée en désuétude à partir des années 1920 du fait du rapide développement technologique de la médecine allopathique et de la crise spirituelle liée au consumérisme dans les années 1960 et qui depuis les années 1970 renait et ne cesse de se répandre.
Originellement créée sur la base de la pharmacopée des peuples natifs amérindiens, ayant ensuite bénéficié de l'apport occidental depuis le XVIe siècle, l'herboristerie américaine a bénéficié depuis les années 1970, de l'intérêt important pour les spiritualités orientales et de l'apport considérable des médecins traditionnels indiens et chinois installés aux États-Unis. Cette influence est maintenant intégrée harmonieusement à la pratique américaine dans un processus d'innovation continue.
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